Némo
20 000 Lieues sur l'eau douce
SARDY LES ÉPIRY > BAYE - 17 Juillet au 27 Juillet
La Montée de Sardy
Nous sommes prêts pour la dernière partie montante du canal : un escalier d'écluses à franchir dans la foulée, qui nous amènera au point le plus haut : les étangs de Baye.
Journée de navigation en trois phases très différentes, aussi surprenantes les unes que les autres.
Nous commençons par le franchissement des 16 écluses de Sardy, très proches les unes des autres. Seuls deux arrêts sont possibles , à la sept et à la douze, pour une pose repas.
Les éclusiers nous suivent de bout en bout, rejoignant à chaque fois l'écluse suivante en deux roues,
pour nous attendre et préparer la bassinée.
Cette chaine d'écluses permet de franchir un dénivelé de 45m sur un peu plus de 3 km.
Nous sommes dans un magnifique cadre de forêt. Chaque maison éclusière apparait comme sortie d'un conte d'une autre époque. L'une est occupée par un artisan potier, une autre par un bar-brocante, toutes sont nichées dans un écrin préservé, loin de tout.
Les légendes des images apparaissent à l'agrandissement
La voûtes de la Collancelle
Arrivés au terme de cette ascension, à la halte dite de "Port Brûlé", nous recevons les instructions de notre dernier éclusier : ce qui va suivre est un passage très étroit, qui n'autorise pas le croisement de deux bateaux. Nous devons donc attendre un feu vert, avant de nous engager dans un passage très encaissé, qui comprendra une partie de forêt dense et une suite de 3 tunnels ( deux de moins de 300 m et un de plus de 700 m). Cette partie doit se faire sans aucun arrêt, afin de libérer la route pour les bateaux qui pourraient attendre dans l'autre sens.
Dès les premiers mètres, le passage nous semble tellement étroit que nous avons l'impression de naviguer dans un ruisseau ! Des éboulis de pierres de part et d'autre, nous obligent à naviguer vraiment doucement, bien au centre pour ne pas toucher.
Les arbres sont de plus en plus envahissants, nous poussons les branches à certains moments, et la présence de cascades, tout près de nous, renforcent cette impression d'aventure amazonienne !
Cette progression est ponctuée par la traversée de trois tunnels, que nous éclairons plus ou moins bien avec notre projecteur insuffisant. L'équipage familial me renseigne en permanence sur l'espace qui reste à droite et à gauche de Némo, à la lueur de téléphones portables ...
Après deux heures de cette étonnante atmosphère, alternant la fraicheur des tunnels et l'ombre d'une végétation dense, nous sortons "au grand air" sur un immense plateau occupé par 3 grands étangs.
Les étangs de Baye
Nous sommes sur le bief de partage. Tout de suite après le port, une longue digue séparant le canal de l'étang de Baye offre un amarrage avec une vue imprenable sur ce plan d'eau.
Les trois étangs ; de Baye, de Vaux et de la Perchette, ont une surface totale de plus de 200 hectares et participent à l'alimentation en eau du canal du Nivernais. Nous resterons là une dizaine de jours, le temps d'explorer les sentiers qui les entourent .
Pas de commerce à Baye, si ce n'est une épicerie plus que modeste ... dans une maison du village.
A noter cependant ; l'ouverture prochaine de "La Marine" un restaurant dirigé par le chef Emmanuel Rayer, qui, dès octobre 2021, offrira une cuisine conviviale et soignée. Traditionnelle en hiver et animée en terrasse l'été, autour d'un barbecue partagé. Une boutique à emporter sera proposée dès le printemps prochain ...
Une raison de plus de faire escale aux étangs de Baye.
Restaurant "La Marine"
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